Keikoku Do'Han

Le ciel, enveloppé dans un voile de ténèbres, plongeait la totalité du paysage dans la noirceur d'une nuit sans lune. Perdu dans ce monde étrange, Keikoku se trouvait là, marchant vers un point fixe qui semblait impossible à atteindre. Cela faisait déjà un moment qu'il se déplaçait seul, allant sans but réellement précis, mais à chaque fois qu'il se retournait, il y avait cette maison...La maison.
Le blond ne la reconnaissait pas, mais gardait l'intime conviction de l'avoir déjà vue. Cette villa endormie dans le silence, peuplée de ses fantômes...Elle lui était familière.

L'élémentaire poussa un long soupire interminable, embarrassé de la situation. Après tout, avait-il d'autres voies à impreinter? Non, cette habitation l'intriguait trop et marcher ne menait nul part. Le choix était fait, maintenant il fallait trouver le moyen d'entrer dans cette maison barricadée.

Le mur de l'enceinte de derrière n'était pas bien grand, l'escalader était chose facile pour un jeune homme de taille moyenne. De là haut, Keikoku découvrit le parc envahi de ronces, d'orties et de broussailles. Sans doute qu'autre fois il y avait eut ici un gazon bien entretenu.
L'arrière de la maison offrait un aspect bien plus délabré que la façade: une partie de la toiture était crevée et à ce même endroit, un arbre tordu avait fait écrouler la maçonnerie. Le blond se fraya entre les hautes herbes un chemin jusque là et se servit de l'arbre comme d'une échelle. En quelques secondes, il se trouvait entre les murs de cet endroit étrange, surpris de tant de facilité.

L'élémentaire se trouvait là où avait dut être la cuisine. On devinait l'emplacement de la cheminée. Une porte disjointe menait à la salle à manger. Il la poussa. Il y avait d'autres pièces sur les côtés, Keikoku les visiterait plus tard, déjà il ne voyait plus que l'escalier sombre et étroit qui menait au grenier...Le même escalier qu'une jeune femme rousse avait gravi au petit matin avec son fils dans les bras 14 ans plus tôt...

"Dors mon Fils, ne te réveille pas, je t'en pie! Moustique aboie parce que quelqu'un passe, c'est tout. N'aie pas peur, ferme les yeux."

Keikoku les ferma, ses yeux, pour chasser ces images de son esprit. Il avait peur de se qu'il allait trouver au bout de cet escalier, mais il ne pouvait pourtant plus faire demi-tour, non pas maintenant! Décidé, il monta les marches grinçantes. Sa tête butta contre quelque chose. Il plaqua rapidement par reflexe sa main contre son front. Une trappe, il y avait donc une trappe. Le blond esseya de l'ouvrir, mais il fallut un bon coup d'épaule pour qu'elle cède. Le grenier était faiblement éclairé par une lucarne restée à demi ouverte. L'armature en était rouillée, la vitre opaque de crasse. Keikoku la poussa pour faire rentrer de l'air frais dans cette pièce étouffante, mais pas un souffle du vent ne traversait cet endroit perdu. Le blond poussa un nouveau soupire: c'était agaçant...

"On va jouer, on va jouer à dormir ici, caché sous une couverture, d'accord? Tu entends comme Moustique est en colère, c'est un vilain!"

L'espace était plus réduit que le jeune homme l'imaginait. En réalité il n'y avait guerre plus de 20 mètres carrés. Vides. Pas de plafond, mais les poutres noires de la charpentes suffisaient largement à se sentir compressé vers le sol. Keikoku s'avança d'instinct vers le coin le plus sombre de la pièce...

"Regarde! Je vais te cacher là, sous ces cartons. Surtout ne fais pas de bruit, je t'en supplie!"

Tout près de là, contre la dernière poutre à ras du plancher, une lame de parquet manquait. Cela faisait comme une cachette. Le blond s'approcha lentement et c'est à ce moment là qu'il y eut les éclat de voix. L'élémentaire se précipita vers la lucarne et regarda dehors. D'abord, il pensait qu'il devenait fou, mais plus rien ne devait l'étonner à présent. Le chien s'était jeter contre la grille. Une brave bête, un berger allemand à l'allure majestueuse. De l'autre côté des barreaux, il y avait trois hommes, plus peut-être. Ils ont commencé à pester dans une autre langue contre l'animal et ont esseyé de le faire taire.

Soudain, le blond entendit des pas dans l'escalier bruyant puis des coups à la trappe. Quelqu'un tachait d'ouvrir. Le jeune homme recula jusqu'au mur et attendit. Finalement la trappe céda et une tête apparue. Une femme rousse, le visage fin et délicat, les pommettes rougies. Elle était en chemise de nuit, pieds nus, les cheveux défaits. Dans ses bras, une couverture, et dedans un petit garçon aux cheveux blonds blés coiffés en batailles.
Keikoku ne savait pas comment réagir, car ces personnes il savait qu’il les connaissait. Mais alors pourquoi n’ausait-il pas bouger?

La mère déposa l’enfant dans le coin opposé du grenier où il y avait maintenant tout un fatras de cartons et de vieux vêtements. Puis, elle retourna fermer la trappe, sans bruit, avant d’enfin revenir au petit enveloppé dans la couverture...Elle ne bougea plus.

Quand le coup de feu à claquer, la jeune femme laissa échapper un cri assourdi de douleur, comme si elle avait reçu elle-même la balle. Le chien à hurler mais à continuer de plus belle à se ruer contre la grille. Alors il y a eu le second coup de feu, et cette fois, il se tu. La rousse serra les dents et murmura : « les salauds » avant de commencer à bercer le garçon qui s’était complètement réveiller.

« Ne dis rien, Anthony ! Je suis là ! Dors ! »

Le ton était autoritaire. Le petit garda le silence.

Keikoku, lui, les observa avec de grands yeux étonnés. Cette scène, il l’avait déjà vue ! Vue ? Non vécue serait plus juste. Pourtant, ce petit garçon blond, la femme l’avait appelé Anthony. Qui était ce Anthony ? Qui était cette jeune mère affolée ?
Il tourna son regard vers la rousse qui serra son enfant contre sa poitrine, ses yeux verts rivés vers la trappe…des yeux verts…


Keikoku ouvrit brusquement ses yeux verts, il était enfin réveillé.

Autour de lui tout était flou, -sans doute que sa vision restait troublée par son long voyage dans les songes- mais il devinait une petite pièce remplie de grandes étagères bondés d’objets en tout genre. Il était allongé par terre sur quelque chose de mou -un matelas sans doute ?- et à côté de lui brillait deux petites bougies, leur flamme chaleureuse léchant sa peau endolorie.
Le jeune homme tenta de se relever, les bras tremblants de fatigues. Au moment où il se redressa, il laissa échapper un cri étouffé. Une douleur insoutenable consumait sans scrupule son torse déchiré. Le blond posa sa main enroulé dans un tissu blanc taché de sang sur la plaie désinfectée et ceinturée par un pansement.

« Si j’étais toi je resterais allongé »

Affirma une voix familière derrière lui. Keikoku se retourna et reconnu sans difficulté les formes charismatiques de Phéen et Mayara. Le blond se rallongea sur son lit en poussant long soupire.

« Vous m’avez soignez ? » demanda-t-il faiblement.

Mayara esquissa son sourire habituellement charmeur et passa d’un geste lent sa main dans ses cheveux couleur chocolat.

« Non ce n’est pas nous ! Mais réjouis-toi ! Tu devrais voir la bombe humaine qui s’en est chargé ! »

Il se mordit la lèvre inferieur d’un air envieux. Keikoku ferma lentement les yeux. Il avait perdu beaucoup de sang, trop de sang, il était donc normal que la fatigue le gagnait à nouveau.
Soudain, il sentit quelque chose lui agripper la jambe se qui ranima directement le blond. Lui agrippait la jambe ? Non, cette chose la lui déchirait ! L’élémentaire se redressa directement, ignorant la douleur qui animait son torse. Une immonde boule de poil dégoulinante, plus communément appelé chat mouillé, plantait ses griffes profondément dans sa cuisse, le regard terrorisé. Après quelque seconde de réflexion, Keikoku plissa les yeux et sortit le son le plus intelligible que l’homme ai put inventer.

« Aïe »

Oui effectivement ça faisait très mal ! Phéen défiguras son visage par l’horreur tendit que Mayara pris sa tête entre ses mains, ne sachant pas quoi faire à par déclarer.

« Un chat ! Avec de l’eau ! Un mauvais signe de la Fatum ! »

Le blond fronça les sourcils, perplexe. Il n’en avait jamais entendu parler de ce mauvais signe, mais si c’était Mayara qui le disait… Il tenta d’arracher l’animal de son étreinte sans conviction. Rien à faire, il ne lâchait pas prise. Phéen sortit rapidement un grand bouquin volumique du sac qui pendait à son épaule et commença à le feuilleter, tournant les pages nerveusement.

« Ne bouge pas ! Je vais trouver quelque chose pour te libérer ! »

Mayara poussa un cri désespérer avant de lancer un regard agacé vers son compagnon.

« Tu sais bien que c’est que des conneries ton truc ! »
« On verra ça quand j’aurais sauvé Keikoku ! » « Mais tu l’as trouvés dans une poubelle ton bouquin tout miteux ! »
Lui rappela Mayara d’un ton consterné. Phéen lui lança un regard noir.
« C’est un cadeau du maître de la destiné »
Mayara le fixa, oblitéré par la stupidité de ce type. Il saisissa le livre pour l’arracher des mains de son possesseur et le brandi derrière lui telle une batte de base-ball.

« Je vais te montrer à quoi il sert moi ! »

D’un coup sec, il le rabattit d’un mouvement circulaire sur sa victime qui l’évita agilement en s’abaissa. Malheureusement, le bouquin était lourd et le geste de Mayara lancé avec tant de conviction que le jeune homme lui-même ne parvint pas à l’arrêter. Il tournoya sur lui-même et BANG. Keikoku s’étala au sol, les mains plaquées sur son front rougie par le choc. Mayara afficha l’air terrorisé qu’ont les enfants quand ils ont fait une bêtise avant de bégaillé d’un ton honteux.

« Me suis gouré… »

Phéen repris son bien, coléreux.

« Imbécile ! Rend moi ça toi ! »

En attendant, le chat était toujours solidement attaché au pauvre blond mourant sous les coups. La Fatum était injuste avec lui ses temps-ci.
C’est alors qu’apparut un écran de fumée noir opaque qui se dissipa lentement dans toute la pièce, libérant une forme volumique aux contournes impressionnants. Mayara plissa les yeux, laissant échapper un soupire désespéré.

« Oh non… »
« Quoi encore ? » Ajouta Phéen en détachant son regard du texte de son livre. Il fut horrifier de reconnaître le visage déformé, les gros bras, les vêtements en lambeaux de…

« Tick ! »

Le tas de muscle répondit d’un bruit inintelligible avant de fixer de ses grands yeux globuleux la boule de poil attachée à son « maître ».

« Rat ! »

Il dressa son poing vers le ciel, près à cogner.

« Non ! Ne frappe pas Keiko ! »

Mayara l’attrapa par le biceps pour le retenir tant bien que mal. Tick le fixa d’un air abruti. Trop d’information circulait en même temps dans sa tête. Hotaru…Rat…Cogner…Mayara…Cogner…Mayara…
Sans était trop, il fallait agir. Sans crier gare, il envoya un solide coup de poing dans…le nez de ce pauvre Mayara.
Celui-ci arracha un cri de douleur, plaçant sa main devant son renifloir ensanglanté.

« Pourquoi tu m’as frappé ?! Tu m’as démonté le pif ! »

Tick passa sa main dans son coup, gêné.

« C’était un réflexe »

Le brun fronça les sourcils.

« Ouaip c’est ça ! Oh putain ça fait mal. »« La douleur n’est qu’une simple information. » Le rassura Phéen.
Mayara lui lança un regard noir.
« Et ça c’est sensé me faire plaisir ? »

Phéen hocha la tête, si il était de mauvais poil il n’y avait rien à faire pour le consoler. Keikoku poussa un gémissement quand les carillons s’entre choquèrent au moment où quelqu’un entra, entreprenant leur chant infecte. Encore ce son qui lui déchirait les timpants. Il plaqua ses mains sur ses oreilles pour atténuer la douleur.
Mayara le fixa d’un air désolé, pensant qu’il souffrait toujours à cause de ce chat maudit.

« Qu’est-ce qu’on fait ? » Demanda Phéen.
« Et si heu…On créait une diversion en agitant des tissus colorés ! » Proposa Mayara d’un ton enjoué.
« C’est super ! ». Approuva Phéen.
« Non c’est nul » Rouspéta Tick.
« Mais allez quoi ! » Insista le brun.
« Et d’ailleurs…Où tu vas les trouver tes tissus colorés ? » Continua le tas de muscles.
« Mais j’en sais rien moi ! C’était une idée comme ça » Se plaignis Mayara.

Pauvre Keikoku…

[C'est le poste sur un forum sur les élémentaires. Keikoku était dans un piteux état lors de son dernier combat et il a été sauvé de justesse par une jeune fille qui l'a ramené chez elle. Elle donnait un bain à son chat...A voler le carillon enchanté que Ingell (l'adversaire...Enfin "maître" de Keiko) avait abandonné sur place pour le placé à sa porte d'entrée sniff. Au début du message, Keikoku vient de se rappeler d'une facette de son histoire oubliée à cause de Hotaru (son double), c'est pourquoi je vais pas me casser la geule à faire un autre rêve et le mettrais surment sur Taruis =D Ce rêve est important car il va le conduire dans un endroit qui va l'aider à retrouver les pièces du lambeau de son passé. Je sais je me fais une histoire toute seul à mon perso mais j'aime bien =) Ca le rend plus interresant et plus complet]